Vous voulez des Featured Snippets ? Structurez. Enrichissez.

Les Featured Snippets (extraits optimisés) de Google m’impressionnent. Comme vu dans le dernier article, il y a de quoi :

– Les extraits sont de plus en plus nombreux
– Les extraits concernent tout type de requêtes
– Les extraits accordent aux sites du top 5 une chance d’être très visible sur les pages de résultats naturels

J’ai donc analysé quelques requêtes avec des Featured Snippets. Voici mes observations :

Affichage Featured Snippet sur Google

Vue d’artiste (débutant) d’un Featured Snippet commun sur une SERP

Bonnes pratiques pour obtenir un Featured Snippet sur Google

  • Être dans le top 5 des résultats de recherche avec un article (ou page statique) soigneusement rédigé.
  • Un contenu structuré avec plusieurs paragraphes intitulés clairement
  • Une page d’au moins 1000 mots (menus inclus)
  • Une image personnalisée dimensionnée avec un ratio d’environ 3:2
  • Le contenu doit être synthétique et la partie la plus importante en début de page.
  • Si vous comparez des éléments : utilisez un tableau. Si vous listez des articles : utilisez des listes à puces. Si vous donnez une définition : présentez rapidement le concept en 300 caractères et 2 phrases, avant de le développer.

Analyse des Featured Snippets

Les Featured Snippets nous permettent de voir la façon dont Google analyse le contenu, au point de constituer lui-même un extrait de résultat. C’est une sacrée technologie qui témoigne de ses avancées en terme de compréhension sémantique, et elle mérite qu’on s’y intéresse.

C’est aussi un guide de bonne pratique pour la rédaction de contenu SEO. Les Featured Snippets affichent ce que Google estime être le meilleur formatage pour un contenu, celui qu’il comprend le mieux par rapport à celui qu’il veut afficher en priorité pour l’internaute.

J’ai fait un peu de reverse engineering sur des requêtes présentant des extraits optimisés. Vous pouvez retrouver le document plus bas. Voici mes observations par ordre d’importance :

La structure de la page

– Le plus important est la structure de votre contenu et la clarté de vos intitulés. Par exemple :

  • Les sommaires « à la Wikipedia », en début d’article avec maillage interne, sont une excellente pratique
  • Avoir plusieurs paragraphes (matérialisés par H2, a minima) est nécessaire.
  • Stratégie de la pyramide inversée : on va au plus important en premier, les titres sont clairs, utiliser plusieurs niveaux de lectures.

Votre mise en forme dictera le reste. Je m’explique : quand votre article utilise un tableau, Google interprète qu’il est probable qu’il s’agisse de comparer des items établis ; une liste à puces se prête davantage à un enchaînement chronologique d’événements, une liste de choses à faire. La forme parle pour le fond, nous y reviendrons.

Le contenu repris en Snippet provient généralement du contenu du premier H2, du premier H3, parfois de la première div. D’où l’importance d’être succinct et d’aller à l’essentiel dès le début, avec les plus grosses informations susceptibles d’apporter une bonne réponse à l’internaute. Vous développerez les détails dans le reste de l’article.

La fameuse sémantique

La compréhension sémantique de Google est bluffante :

  • « quel » renvoie des résultats synonymes à « comparer », « différence », « choisir » ;
  • certaines pages se positionnent sur un mot-clé sans y faire jamais référence. Par exemple : par jeu de synonymes, « frais » positionne une page qui mentionne « prix » ou « tarifs », « mincir » pour « maigrir »… ;
  • de même qu’une page se positionne très bien sur une requête incluant « bouteille de vin » sans qu’aucune mention de « vin » n’y soit faite : la compréhension du contexte a été suffisante pour que Google l’intègre.

La densité et la répétition de mots-clés n’est pas déterminante, mais il est recommandé d’employer tout de même « naturellement » suffisamment (sic) les mots-clés « structurants ».

En revanche, n’insistez pas sur les mots-clés qui définissent l’angle de votre page, tels que « Comment », « Différence », « Comparatif », « Choisir », etc. Google en est à un stade où voir ces mots-clés une ou deux fois suffit, préférentiellement dans un sous-titre.

– La façon de raisonner « une page = une expression-clé » se pose bel et bien de façon plus complexe. On peut légitimement critiquer la mode « sémantique » qui s’est emparée de la communauté SEO, mais elle repose sur des bases réelles. En revanche, cela suppose d’être au carré sur la différenciation des champs lexicaux entre deux pages. Les personnes intéressées pourront s’en référer au document Excel en source.

– L’exception confirme la règle : grosse surprise pour la page Entraînement sportif.fr qui rafle énormément de featured snippets, alors qu’elle n’est que le sommaire vers d’autres pages détaillées

La présence de médias

Ça rejoint un peu la partie structure, et j’insiste tant c’est important : Google identifie plus clairement la façon dont votre page peut répondre à l’internaute. Parfois même, la présence d’une image peut donner le change. Donc :

  • Utilisez une image personnalisée qui illustre votre article de façon générique. Les dimensions idéales sont celles autour de la proportion 3:2. Google peut la redimensionner, mais autant lui servir une image d’environ comprise entre 250 et 500 pixels de long.
  • Indiquez la date de publication ou de dernière modification de votre article sur un sujet qui peut évoluer dans le temps.
  • Utilisez un tableau quand vous comparez des offres tangibles. N’utilisez pas que des chiffres, mais soyez bref sur le contenu de chaque cellule.
  • Utilisez une liste à puce quand vous proposez des solutions simples, que vous proposez un programme complet, une énumération logique…

Bonnes-pratiques-Featured-Snippets

Récapitulatif grossier de quelques bonnes pratiques (à adapter selon le sujet que votre page traite)

Ce qui n’apparaîtra pas

Google fait confiance au reste de son algorithme d’abord. C’est une tautologie, mais il convient de rappeler que (quasi) seuls les 5 premiers résultats ont la chance d’être affichés en Featured Snippets. Donc bien travailler la technique et le netlinking.

Certains types de contenu ne seront (probablement) jamais en Featured Snippets. On ne retrouvera pas de vidéos YouTube, pas plus que de contenu de forum dans cette partie. Google fait exclusivement confiance au contenu rédigé, sous forme d’articles et pages statiques, sur des sites semblant fiables (pas de fautes d’orthographe…), par un auteur identifiable.

D’autres précisions

– Le contenu ne doit pas nécessairement être long, bien qu’un minimum de 1000 mots dans la page au complet puisse être établi

– Je vous conseille de systématiser les attributs alt. Bien que des images sans alt s’affichent en featured snippets, les seuls cas concernés sont ceux où aucun des autres résultats n’utilise d’attributs alt.

– Sur la requête « qu’est-ce qu’un featured snippet », la source de l’image illustratrice diffère de celle du contenu ! C’est peu commun, mais dans ce cas, assurez-vous bien que vos images sont au top. Ou peut-être Google le fait volontairement pour éviter un « monopole » ?

– Le temps de chargement n’a pas d’impact visible sur le choix de la featured snippets

Source

L’étude, de faible échantillonage, ne prétend pas à l’exhaustivité et n’utilise pas d’autres facteurs tels que par exemple le maillage interne, le maillage externe, le netlinking, le temps de chargement exact (celui donné est indicatif et provient de l’extension PageSpeedInsights)…

Je vous joins mon travail, pas forcément très organisé, mais que vous pouvez reprendre, compléter, comparer dans le temps pour continuer cette analyse : cliquez ici (fichier xls)

Aurélien Blériot

Consultant & Chef de projet SEO en freelance, j'ai une forte affinité technique avec le référencement naturel.
Cartésien et curieux, je publie des articles synthétiques principalement venus d'études SEO.

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